Faire des choix positifs : Inciter les jeunes Canadiens à utiliser leurs compétences numériques dans le respect de la loi

Adam regarde un camarade entrer son nom d'utilisateur et son mot de passe. Plus tard, Adam se connecte au compte de son camarade et supprime plusieurs messages. Ce qui peut sembler être une utilisation inoffensive de la technologie est en fait une infraction en vertu du Code criminel. En supprimant ou en modifiant ses données informatiques, Adam a empêché son camarade d'y accéder légalement. Sans doute inconsciemment, Adam a commis un méfait en rapport avec des données informatiques en vertu du paragraphe 430(1.1).

De nos jours, les jeunes peuvent ne pas comprendre les conséquences d'activités illégales en ligne. Malheureusement, Internet regorge d'occasions d'utiliser des compétences technologiques naissantes aux mauvais endroits. Souvent, les jeunes commettent des cybercrimes sans même se rendre compte qu'ils enfreignent la loi. Bien que cela puisse commencer par de petites actions, ces dernières entraînent des conséquences juridiques graves. Si le fait de se tourner vers la cybercriminalité ouvre la voie à de graves répercussions, les jeunes du Canada risquent également de passer à côté de possibilités passionnantes d'utiliser leurs compétences technologiques à bon escient.

Au Centre national de coordination en cybercriminalité (CNC3) de la GRC, nous nous efforçons d'orienter les jeunes cyberdélinquants potentiels vers une utilisation licite de leurs compétences, tout en les aidant à faire des choix éclairés lorsqu'ils utilisent la technologie. Notre objectif est de permettre aux jeunes du Canada d'utiliser la technologie de manière positive et légale en les familiarisant avec les cyberactivités illégales et le Code criminel.

Comprendre la cybercriminalité

Lorsque la technologie joue un rôle important dans la perpétration d'une infraction pénale, cette dernière peut être considérée comme un crime cybernétique. Au Canada, la cybercriminalité se divise en deux catégories :

• La technologie en tant que cible : Les criminels peuvent utiliser des ordinateurs ou des logiciels pour voler des données ou perturber des services. Il peut s'agir de l'utilisation de logiciels malveillants (maliciel) pour accéder illégalement à des données, de piratage pour voler des informations personnelles ou d'attaques par déni de service distribué (DDoS).
• La technologie en tant qu'instrument : Les délinquants peuvent utiliser Internet ou d'autres technologies pour commettre des crimes, tels que le vol d'identité ou la fraude, souvent par le biais d'escroqueries en ligne telles que l'hameçonnage

Alors que le CNC3 se concentre principalement sur la coordination des enquêtes et le soutien à la lutte contre les crimes liés à la technologie en tant que cible, des organisations canadiennes telles que le Centre antifraude du Canada mettent l'accent sur les crimes liés à la technologie en tant qu'instrument, où un criminel peut utiliser Internet ou les technologies numériques pour commettre un autre crime.

Expliquer le Code criminel

La cybercriminalité est un crime grave. Toute personne qui commet un cybercrime peut être confrontée à des conséquences réelles, y compris les jeunes. Familiariser les jeunes avec le Code criminel peut non seulement les aider à comprendre la nature et la gravité de ces infractions, mais aussi les motiver à utiliser leurs compétences technologiques dans le respect de la loi.

Voici des exemples qui peuvent aider aux jeunes, parents et éducteurs et éducatrices à expliquer le Code criminel.

• Article 430 (1.1) exemple : Éric change les mots de passe du réseau de son école pour empêcher les autres élèves d'utiliser le système
• Article 342.1 exemple : Natalie télécharge un logiciel qui lui permettra de se connecter à l'ordinateur portable de sa petite amie sans autorisation, même si Natalie ne s'est pas encore servie du logiciel
• Article 184 exemple : Leah règle son téléphone pour enregistrer du son et le laisse dans une pièce avec ses camarades à leur insu. Elle écoute ensuite leur conversation privée à son sujet.

Bien qu'il s'agisse d'outils pédagogiques utiles, ces exemples pourraient s'appliquer à plus d'une infraction et ne doivent pas être interprétés comme des conseils juridiques.

Propulser les jeunes vers des cyberpossibilités positives

L'intérêt pour la technologie peut être porteur d'un avenir prometteur. Les jeunes du Canada qui s'intéressent au codage, aux jeux ou à tout ce qui est numérique ont de nombreuses occasions d'utiliser leurs compétences de manière légale et passionnante. La cybersécurité est un domaine émergent qui offre un éventail de carrières dynamiques et gratifiantes, notamment :

• les analystes en cybersécurité qui identifient et détectent les cybermenaces, tout en s'efforçant de prévenir les incidents futurs et d'y répondre;
• les développeurs de logiciels sécurisés qui conçoivent, testent et mettent en œuvre des systèmes essentiels qui assurent la sécurité des données;
• les opérateurs de sécurité réseau qui administrent les systèmes essentiels et en assurent la maintenance afin de garantir leur sécurité et leur performance;
• les conseillers juridiques et les analystes politiques qui offrent un soutien et une réflexion critique pour propulser une organisation vers une cybersécurité robuste.

Du développement de logiciels à la communication, les complexités sans précédent de la cybercriminalité exigent le recours à une équipe diversifiée. Les parents et les éducteurs et éducatrices peuvent aider les jeunes à comprendre que leurs compétences uniques sont non seulement précieuses, mais aussi essentielles dans la lutte complexe contre la cybercriminalité.

Stimulez l'imagination des jeunes avec ces cheminements de carrière passionnants dans le domaine de la cybersécurité et aidez-les à utiliser leurs talents numériques dans le respect de la loi. Pour en savoir plus, consultez le Guide sur les carrières en cybersécurité du Centre canadien pour la cybersécurité.